Tokyo, 17 – 24 août 2014.
Il existe une petite promenade agréable, au départ d’Ikebukuro [池袋] : depuis la station, il faut tout d’abord emprunter la grande avenue, Meiji Dori [明治道り], vers le sud, puis couper à travers les ruelles de Minami Ikebukuro pour faire une première halte au Zoshigaya Kishimojin-do [雑司ケ谷鬼子母神堂]. Ce temple / sanctuaire bien caché, datant du 17ème siècle, est un petit havre de paix, et sa cour aux nombreuses torii est une porte vers un Tokyo bien ancien… En effet, en continuant vers le cimetière de Zoshigaya, on traverse quelques ruelles aux vieilles façades et l’on croise surtout la Toden Arakawa [都電荒川線], la dernière ligne de tramway de la ville, aux rames pleines d’un charme rétro! Après la traversée du cimetière – vert et calme, où se trouve entre autres la sépulture de Soseki Natsume [夏目 漱石] – la route débouche sur les jardins du Gokoku-Ji [護国寺], un temple assez exceptionnel puisqu’il fait partie de ces rares bâtiments qui ont à peu près survécu aux tremblements de terre et aux bombardements de la guerre, en faisant l’une des plus vieilles structures en bois de la ville…
Bien plus à l’est, vers Ueno [上野] et Asakusa [浅草], on retrouve également des endroits qui rappellent l’ancien Tokyo : c’est Shitamachi [下町], la « ville basse », des quartiers populaires où les ruelles calmes contrastent avec la frénésie des grands axes de la ville haute. Le quartier de Kappabashi [合羽橋] par exemple, mais aussi toutes les ruelles qui s’écartent un peu de l’agitation du Senso-Ji [金龍山浅草寺], sont des mines d’or pour les visiteurs un peu curieux, souhaitant sortir des sentiers battus… On y trouve même un sanctuaire gardé par un canard vindicatif!
Et en remontant sur Ueno, au coucher du soleil, quoi de mieux que de se perdre un peu dans le parc, et finir au Tosho-Gu [東照宮] pour voir l’allée de pierres, les lanternes de bronze, et les boiseries aux reflets d’or…